Se rendre à Compostelle n’a pas été toujours chose facile pour certains. Ainsi, les Albanais, une fois tombés sous le joug des Ottomans, vers la fin de Moyen-âge, ont-ils peu à peu cessé de prendre le chemin vers Compostelle. Le dernier d’entre eux fut l’évêque Pjeter Budi, homme de lettres illustre. Son récit date de quatre siècles. Puis plus rien. Plus personne. Épuisé par la guerre contre un grand empire, leur pays a même commencé à changer de religion. À la longue occupation turque succéda une dictature féroce, stalinienne, qui enferma totalement l’Albanie et la proclama premier "pays athée" au monde. La mémoire de Compostelle était presque oubliée. Elle le fut ... jusqu’en 2011, quand Dashnor Kokonozi, lui aussi albanais et homme de lettres et traducteur (notamment du Baudelaire), qui avait choisi de vivre en France, se mit en tête de découvrir ce chemin mythique et de le raconter en albanais à ses compatriotes. Son témoignage saisissant, quatre siècles après de celui de l’évêque Budi, nous est aujourd’hui proposé en français.
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Se rendre à Compostelle n’a pas été toujours chose facile pour certains. Ainsi, les Albanais, une fois tombés sous le joug des Ottomans, vers la fin de Moyen-âge, ont-ils peu à peu cessé de prendre le chemin vers Compostelle. Le dernier d’entre eux fut l’évêque Pjeter Budi, homme de lettres illustre. Son récit date de quatre siècles. Puis plus rien. Plus personne. Épuisé par la guerre contre un grand empire, leur pays a même commencé à changer de religion. À la longue occupation turque succéda une dictature féroce, stalinienne, qui enferma totalement l’Albanie et la proclama premier "pays athée" au monde. La mémoire de Compostelle était presque oubliée. Elle le fut ... jusqu’en 2011, quand Dashnor Kokonozi, lui aussi albanais et homme de lettres et traducteur (notamment du Baudelaire), qui avait choisi de vivre en France, se mit en tête de découvrir ce chemin mythique et de le raconter en albanais à ses compatriotes. Son témoignage saisissant, quatre siècles après de celui de l’évêque Budi, nous est aujourd’hui proposé en français.