> Le « camino francés » est-il trop fréquenté ?

serge

Je rentre de Santiago, et je confirme que le Camino est de plus en plus fréquenté notamment sur sa dernière partie galicienne.Que ceci n’empêche pas les futurs pélerins de partir en cette saison.Partir de très bonne heure peut être une solution,mais il me semble qu’elle "gâche" une partie du bonheur de marcher.Sans faire la" course aux lit",il est possible de gérer ses étapes.Il reste évident que plus on arrive tard dans les gîtes, moins les chances de trouver un lit sont grandes.En ce cas il faut peut être prévoir de quoi dormir à la dure !

22 réponses disponibles

  • 19 mai 2005
    serge

    Je rentre de Santiago, et je confirme que le Camino est de plus en plus fréquenté notamment sur sa dernière partie galicienne.Que ceci n’empêche pas les futurs pélerins de partir en cette saison.Partir de très bonne heure peut être une solution,mais il me semble qu’elle "gâche" une partie du bonheur de marcher.Sans faire la" course aux lit",il est possible de gérer ses étapes.Il reste évident que plus on arrive tard dans les gîtes, moins les chances de trouver un lit sont grandes.En ce cas il faut peut être prévoir de quoi dormir à la dure !

  • 2 juin 2005
    Sabine

    Je rentre aussi de Santiago et Finisterra. Le chemin est certes tres frequente mais moins que l’an dernier. Je n’ai jamais fait la course au lit cette annee( ni l’an dernier d’ailleurs) et était probablement une des dernieres à quitter l’albergue. Lorsqu’on arrive à l’etape il y a toujours une solution et souvent les meilleures places nous sont offertes : chez l’habitant, dans un dortoir que l ’on ouvre specialement pour le pelerin ! Conclusion : ne vous stressez pas , vivez votre camino completement et dans le bonheur !

  • 4 juin 2005

    savez vous s’il existe des cartes du style IGN au 25000 ème ?merci

  • 19 juin 2005
    Marie-claude (MCC) de CHARENTE

    Je suis partie de le 24 Avril 2005 de ST JEAN PIED DE PORT, et suis arrivée à SANTIAGO le 26 Mai 2005. Je suis heureuse, mais au fil des jours, je ressens une grande nostalgie après avoir vécu des moments très forts, peut-être nous sommes nous croisés sur le chemin !!!!! La saison est bonne pour partir, les blés sont très verts mais savent nous apporter un peu de fraîcheur malgré les parfums nauséabonds des pesticides parfois, mélangés aux odeurs de vins n’est ce pas ?
    Je lis votre message et suis parfaitement d’accord sur ce que vous dites, cette course au lit est éprouvante, et nous ne pensons réellement pas trouver ce problème qui pourrait être résolu si premièrement les pélerins étaient disciplinés et respectueux, mais d’autre part j’ai rencontré durant mon périple notamment des Allemands qui prenaient le bus, le taxi, faisaient porter leurs bagages, arrivaient à 10 devant le refuge pour tout vous dire le refuge dans le O’CEBREIRO après avoir fait cette étape difficile et sans tricher. ces gens sont arrivés massivement en premier, ont occupé les lits superposés du bas, bien entendu, ont squatté les sanitaires, le soir sont allés au restaurant, sont rentrés tard dans la nuit en allumant les lumières etc.......... WC toute la nuit, ronflements épouvantables, c’était l’horreur......... il faudrait trouver un moyen entre les gens qui ont sept cent kms dans les jambes, et les touristes assiégeant les refuges tout simplement parce que c’est DONATIVO !!!!!!! tout le monde ne peut pas dormir à la dure c’est impossible, je prends mon cas, je suis une femme, et ma crainte aurait été de dormir à la belle étoile, j’aurai eu très peur, c ’est la seule crainte que j’avais........... SI les chiens, mais par contre ils sont tellement habitués, qu’ils ne se dérangent même pas, et puis ils vivent à l’heure espagnole donc de ce côté là..... c’est la bonne surprise. Enfin c’est une expérience inoubliable n’est ce pas ???????
    Amicalement.
    Marie-claude

  • 19 juin 2005
    Marie-claude (MCC) de CHARENTE

    Bonjour,
    Je suis arrivée à SANTIAGO le 26 Mai 2005, je suis allée à FINISTERRA en voiture, avec mon Mari et ma fille GAELLE qui étaient venus me chercher. En lisant votre message, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Lorsqu’il n’y a plus de place aux gîtes, il n’y en a plus, même en demandant un matelas pour coucher sur le sol tous les refuges n’acceptent pas cette demande, et proposent de continuer, sur 4 kms, ou d’aller à l’hôtel.
    En ce qui me concerne, je ne faisais pas la course aux gîtes, mais je m’organisais pour partir et arriver pas trop tard, car le matin , certains pélerins partaient à 4 H 3O avec leur pile électrique.......... et en règle générale tout le monde se levait à 5 H 3O - 6 H au plus tard............. j’aurai bien aimé vivre le camino dans le plein bonheur......... mais j’ai été surprise par ces démarrages du matin....... mais on va dire que c’est bien rien à côté de la richesse que l’on trouve sur ces chemins.
    Amicalement.
    Marie-claude.

  • 2 juillet 2005
    Philippe

    Je suis bien d’accord avec Toi, c’est encore plus fort de s’en remettre à St Jacques sans faire la course en ayant confiance. Il y a toujours une solution, il y a juste à se laisser guider et cheminer dans le bonheur. Merci
    Philippe

  • 8 juillet 2005
    monsieur3p

    Bonjour,
    En réponse à ton petit mot, je suis tout à fait d’accord avec toi.Je suis arrivé moi aussi le 26 mai à Santiago Parti de Vezelay le 23 mars j’ai trouvé une réelle différence entre le Chemin Français, et le Camino Francèse que les Espagnols nomment le Camino de Santiago aprés la ville de LEON. j’ai beaucoup été déçu du Chemin Espagnol, car il est évdent que plus on avance plus c’est la course au lit, qui occulte beaucoup le côté pèlerinage. Si l’on veut me joindre par E-Mail, mon adresse est : monsieur3p@wanadoo.fr.
    Le Chemin a tout de même été pour moi une formidable aventure de 62 jours. Peut-être recommencerai-je. Va savoir. Amities jacquaires à toutes et tous.
    Pierre le pèlerin bourguinon

  • 1er septembre 2005
    ovive (paulehubry@yahoo.fr)

    bonsoir monsieur3p

    je compte faire le pélerinage de Périgueux à Santiago (voire Cap Finisterre ... si mon corps le permet) en automne 2006 - je commence à me documenter au maximum - je compte rencontrer des associations début septembre

    vous êtes la première personne que je contacte directement
    cette course au lit doit en effet pas mal gâcher l’esprit pélerin - ça me conforte dans l’idée d’emporter du matériel de camping

    avez-vous des remarques - suggestions - conseils - je ne demande qu’à en tenir compte.
    je cherche des guides d’occasion (cartes- manuels ...)

  • 1er septembre 2005
    ovive (paulehubry@yahoo.fr)

    bonsoir

    je tombe par hasard sur ce forum - par hasard ? je surfe sans arrêt depuis 2 mois depuis que l’appel de St Jacques m’a atteinte

    ce problème d’incivisme doit être décevant sur de tels sites mais on en voit de + en + partout, ça m’étonne à peine - c’est vrai qu’avec la fatigue on doit peu apprécier

    je compte partir d’Angoulême à l’automne 2006 pour aller jusqu’à Compostelle (et pousser jusqu’au Cap Finisterre si mon corps veut bien) - vous êtes peut-être presque une voisine - quel itinéraire avez-vous suivi ?

    je cherche un maximum de renseignements - conseils - remarques et suggestions en tout genre

  • 18 septembre 2005
    Martine Réau-Gensollen

    C’est de Chalosse que je suis partie, du seuil de ma maison, et j’ai continué, seule, jusqu’à Finisterra à plus de 1000 km de là...
    Jusqu’à Roncevaux je n’ai connu aucun problème d’hébergement, j’ai dormi chez un curé dans la chapelle, par terre au pied de l’autel, ou chez l’habitant dans un vrai lit, ou une fois dans un hôtel qui avait deux chambres pour les pèlerins... En Espagne j’ai dormi aussi sous le porche d’une église, dans un fossé moelleux rempli d’herbe sèche, dans une école, par terre, dans le couloir d’un gîte plein à craquer, et puis aussi chez l’habitant, dans une Casa Rural... bref, il y a toujours une solution, quand bien même il s’agit de dormir sous la voûte étoilée... probablement la plus belle ’chambre" du chemin. Je n’ai plus 20 ans, j’en ai même plus du double, mais ce manque de confort quand il se présente (ce n’est pas tous les jours que j’ai dormi à la belle étoile) fait aussi partie des surprises du chemin...
    J’ai été suffoquée parfois par cette fameuse course au lit, bien réelle, et par ces départs souvent bruyants dès 5 h du matin, parfois plus tôt..., et je me suis rebellée, AU DEBUT, et puis j’ai fini par comprendre que "faire son chemin" c’est aussi ACCEPTER qu’il soit ce qu’il est : un formidable carrefour de rencontres, de tous types de rencontres, bonnes et mauvaises, une magnifique occasion de se frotter aux situations où l’égoïsme personnel doit faire place... au don de soi. Le chemin nous apprend la patience, la générosité et plein d’autres choses qu’il faut avoir les yeux pour voir, les oreilles pour entendre et le coeur pour comprendre... toutes choses que vous devrez découvrir par vous-mêmes...

    La peur ?... oui peut-être parfois... mais ça aussi c’est une épreuve que vous offre le chemin : l’occasion de la surmonter.

    L’esprit du chemin c’est aussi... comme il m’est arrivée à Hornillos del Camino, de voir qu’un pèlerin qui m’avait dépassée (parce qu’il marchait plus vite que moi !) quelques heures plus tôt, a occupé un lit jusqu’en fin de soirée et qui, informé de mon arrivée tardive, a laissé son lit pour moi et est parti, de nuit, jusqu’au prochain gîte. Il savait que s’il n’avait pas occupé cette place pour me la garder, je n’aurais pas trouvé de gîte pour la nuit.... alors ça remplace tous ces joggueurs matinaux qui se précipitent dans le gîte suivant pour un lit !!!

    Je ne prenais le chemin que vers 8 h (beaucoup de pélerins "oublient" que ce qui est mis à leur disposition, gratuit ou pas, mérite aussi un peu de nettoyage, et les hospitaliers un peu d’aide...) après avoir donné un coup de main. J’étais la plupart du temps (enfin... tout le temps je crois bien) la dernière à quitter le gîte. Je marchais lentement. Mais je marchais environ 10 à 12 heures par jour. Je m’arrêtais en chemin, souvent, je parlais avec les gens, je prenais des photos, je faisais des croquis, des aquarelles... et j’arrivais quand je pouvais... mais je m’étais remplie de la beauté du chemin, de la gentillesse des gens de rencontre, et j’ai goûté chaque instant de ce parcours magique que fut pour moi ce périple jusqu’à Compostelle et Finisterre...

    Alors, Buen Camino, Marie-Claude et vous tous qui partirez un jour où l’autre... le Chemin sera ce que vous en ferez...

    Amitiés jacquaires...

    Martine, la Pèlerine

    Voir en ligne : mon chemin jusqu’à Compostelle

  • 25 septembre 2005
    TRISTAN michel

    Bonjour si tu parts d angouleme pas de problemes, comme en espagne , il y aura de bon et de mauvais moment. Je suis parti de st jean le 15 mai et je le conseil ,car le temps est notre guide, les jours sont plus longs et pas tres chaud , je lis que les touristes sont un probleme ok il suffit de s arreter dans les alberges parroissialles ,
    et puis ceux qui ne sont pas pellerins se detournent vite de la rusticitee des auberges
    si vo

    us desirez plus de renseignements , je peux vous contacter

  • 20 novembre 2005
    evelyne

    merci de cette reponse car je n ai vraiment pas envie de courir pour avoir un lit j ai vraiment envie de prendre mon temps d ecouter ,de regarder,et surtout de ne pas courir ,je suis la pour prendre le temps de vivre, alors peu importe le reste merci a toi a vous .le conseil sera le bien venu mon adresse selma15@hotmail.fr je pars debut avril du puy et j aimerai aller jusqu a st jacques merci a tous

  • 28 novembre 2005
    carmen

    Tout ce que vous dites, Martine, correspond bien à ce que j’ai vécu sur le Chemin. J’ai parcouru ce Chemin par séries de 2 semaines et celà avec 3 amis depuis Soulac. Pas de départ aux aurores, multiples arrêts pour discuter avec les gens, admirer les paysages, la beauté des sites... Nous avons vécu notre Chemin et avons toujours trouvé un lit en refuge, que ce soit en été ou au printemps. A présent, nous envisgeons de le refaire en partant du Puy puis plus tard, le Camino del norte et la Via de la Plata nous attendent.Carmen.

  • 28 décembre 2005
    Martine, la pèlerine

    Comme vous Carmen, repartir sur le Chemin est un désir qui devient de plus en plus pressant... C’est décidé, en 2006 je repars en prenant cette fois- ci le chemin primitif, celui du Nord (ou chemin littoral). Il me reste à décider à quelle époque... Comme vous aussi, je pense que prendre son temps est la condition de la réussite, rencontrer les autres, admirer tout ce que la nature nous met sous les yeux... c’est aussi ça le chemin !
    amitiés jacquaires à tous ceux du Chemin et à ceux qui partiront un jour...
    Martine

    Voir en ligne : http://www.campostellae.com/article-674792.html

  • 9 janvier 2006
    Carmen

    Je viens de lire votre blog et j’ai l’impression d’être à nouveau sur le Chemin. Je n’ai qu’une envie, y repartir. Je pense que le prochain départ se fera depuis Le Puy. Votre périple m’intéresse d’autant plus que je suis aussi chalossaise ( en transit en région bordelaise).Il semble que vous n’habitez plus à Montfort. Si vous désirez communiquer, voici mon e-mail : carles33@free.fr. A bientôt peut-être.

  • 29 mars 2006
    carmen

    Martine, j’ai effacé par mégarde votre adresse e-mail. Pouvez-vous me la redonner, SVP ? Merci. A bientôt.

  • 16 avril 2006
    Martine, la pèlerine

    mon adresse mail : martine.reau-gensollen@wanadoo.fr

    mon adresse blog : http://campostellae.com

    amitiés, Martine la Pèlerine

    Voir en ligne : http://campostellae.com

  • 24 août 2006

    une solution que je n’ai vu nulle part proposée, c’est le polideportivo de la ville (le gymnase)
    certes il ne propose pas de lits mais une douche, la plupart du temps chaude, et un toit.
    attention cependant car certains sont reservés aux groupes de plus de 10 ou 15 !

    personnellement je rentre de camp et je suis parti de ponferrada (soit 250 km), j’ai dormi pratiquement toutes les nuits dans un gymanse (sauf au monte do gozo ou le complexe d’accueil est immense)

    il est vrai que le chemin est de plus en plus fréquenté à l’approche de saint jacques, cela dit on trouve toujours une solution...!

    buen camino à tous !

  • 4 juillet 2007
    Jean

    Bonjour Katia,
    Je m’apelle Jean et découvre votre mail au moment où vous êtes peut-être déjà partie, dans ce cas bonne route. Sinon, je pense que cela est possible pour vous, surtout si vous vous entraînez un peu et suivez tous les bons conseils qui fleurissent sur le net. J’envisage de faire le chemin de Compostelle par la voie du Sud qui démarre à Arles. Je partirai de Toulouse en Juillet pour 10 jours et reprendrai ensuite en septembre à partir du Somport. Je regrette que mes obligations familiales ne me permettent pas de faire le parcours en une fois. Au cours d’une randonnée, le hasard m’a fait renconter 2 pèlerins qui faisaient la route d’Arles et étaient allés plusieurs fois à Compostelle à pieds et en vélo. Ces pèlerins n’ayant pas de gîte à Toulouse, je les ai hébergés et nourris. Nous avons pu ainsi beaucoup parler de cette belle expérience : ils m’ont donné une énorme motivation. Le lendemain je leur ai fait visiter la ville puis les ai accompagnés sur l’étape de Lèguevin. Malgré le gros orage que j’ai pu affronter au retour, je garde de cette brêve expérience de pèlerin un souvenir fort, et 2 nouveaux amis. Pour plus d’infos, J’ai acheté les guides de "rando édition" sur la voie du sud et le chemin en Espagne.
    Bonne chance.

  • 5 juillet 2007
    Denis Burger

    Bonjour, adressez-vous à l’excellente Association Rhône-Alpes et aussi à celle de la Voie d’Arles ou Via Tolosana. Les sites existes et sont très bien faits et vous pourrez les contacter sans difficultés.
    Denis, pèlerin de Saint-Jacques.

  • 6 juillet 2007
    PALERMO JOSEPH

    je rentre de mon pélerinage (15/4..22/6) après avoir emprunté la voie de Vézelay.Autant la partie française a répondu à mes attentes de pélerin novice et un peu naif(rencontres rares ,mais de qualité,hébergements et hospitaliers conviviaux et chaleureux,
    longues étapes solitaires propices à la réflexion personnelle &...)autant la partie espagnole m’a particulièrement déçu !
    En effet,dès roncevaux on bascule dans la multitude et les comportements liés à ce type de phénomène.Il est clair que le pélerinage de type relativement marginal il y a quelques années,s’est transformé en phénomène migratoire majeur,allant jusqu’à redonner vie à certains villages isolés.Dans la grande majorité ,le premier objectif des gens en charge et en contact avec les pélerins,c’est de remplir leur tiroir-caisse,en offrant en contre partie des lieux dédiés à l’accueil indignes et impropres(lits entassés
    1 douche et 1 toilette pour 50 personnes,poubellles non vidées,absence de papier toilettes,matelas douteux,absence de fenêtres,d’aération et lumière &...).Le pélerin n’est par nature pas exigeant.il a juste droit à l’hygiène et au respect.
    Quant au cheminement proprement dit,rien à dire sur le balisage,sauf qu’on vous incite à maintes reprises à passer par le bar ou l’albergue en déviant sournoisement le fléchage.Mais le pire ,c’est la fréquentation du camino par les cyclistes.Particulièrement discourtois, ils surgissent dans votre dos la plupart du temps sans prévenir et sans vous saluer.Charge à vous de vous écarter de leur chemin,ou alors......!c’est l’accident.c’est d’autant plus inadmissible que la plupart de ces gens n’ont rien à voir avec l’esprit
    du pélerin "ordinaire"
    Voila quelques mises en garde,un pélerin prévenu en vaut ...beaucoup plus !!!
    joseph

    Voir en ligne : témoignage vécu

  • 19 octobre 2007
    Burger Denis

    Bonjour, je m’appelle Denis et je comprends très bien votre ressentiment après ce qui vous est arrivé ou vos mésaventures sur le chemin. J’ai effectué pour la première fois le chemin de Saint-Jacques en 1999 (Dernière année sainte du millénaire) et ce, en partant depuis Sauveterre de Béarn jusqu’à Santiago en Galice. J’ai été heureux et sublimé à la fois tout au long et ce du début jusqu’à mon arrivée à Saint-Jacques. J’ai cependant moi-même pu constater vos dires concernant les détournements volontaires et illicites de parties du camino avec le fléchage et ou effectivement on cherchait à détourner les pèlerins de leur (vrai) itinéraire pour les coopter vers des bars ou auberges. Le cas était flagrant, notamment à Belorado avec deux flèches jaunes du chemin contradictoire et en opposition ! De plus et je ne critiquerait jamais les hospitaleros des Albergues, nous avons été confrontés à une petite situation particulière, mon compagnon de route Belge et moi-même ; en arrivant en fin d’après-midi dans le magnifique lieu et site de San-Juan de Ortega. En effet, en arrivant et en nous adressant à l’entrée de l’auberge (gîte) pour pèlerin, située au mileu des bâtiments conventuels, à une dame responsable tout en étant poli et respectueux et en possession de notre "Credencial", nous avons été confrontés presque aussitôt et faire face à un monsieur fort désagréable et qui n’avait me semble -t-il rien à voir avec la dame et l’hébergement. Il était assez grossier (mon ami parlait couramment l’Espagnol’fort heureusement pour moi !) et ne souhaitait qu’une seule chose c’est de nous soutirer de l’argent sans raison apparente par rapport à la formule "Donativo" ou "Voluntad" ou encore tarif prévu en vigueur (en Pesetas à l’époque !). Finalement, il nous à fait attendre longuement avant de se décider à nous attribuer une place parterre, fort tard le soir et en dérangeant de plus tous les autres pèlerins sans raison. Nous avions été mangé tout d’abord dans l’auberge située en bout, puis nous avions participé à l’office et c’est le père qui nous a même montré de plus le beau retable ! Bref, quelle situation inutile et désagréable ; par contre, c’est le seul incident ou accrochage auquel nous avons eu à faire sur l’ensemble du chemin, fort heureusement. Nous avons souvent dormis et dû dormir parterre sur un matelas (12 fois sur 24 jours) ; mais nous ne nous sommes jamais plaints au contraire ! Je retiens un souvenir immense et ému de toutes les Albergues fréquentées et surtout des hospitaleros qui me restent au fond du coeur. Nous avons également été dans des "Albergues"-" privado", mais là-aussi, rien à redire comme partout ailleurs, l’accueil était partout chaleureux et convivial tout comme l’hospitalité et tous les mots gentils pour réconforter !
    Par contre, un dernier petit bémol sur le parcours, nous avons remarqués par rapport au guide consulté et aux dires de pèlerins ayant effectué le chemin avant qu’il y avait çà et là des points mobiles et de faibles construction qui étaient venus se greffer en des endroits stratégiques sur le parcours pour obliger les gens à s’arrêter et se désaltérer (donc consommer !) et qui bien sûr tentaient d’avantage des gens trop facilement influençables et fatigués et peu habitués par la marche sous le soleil. Beaucoup d’endroits relevant du patrimoine et sur le plan culturel sont également sponsorisés de façon flagrante et tapageuse à l’aide d’enseignes du type coca-cola ou sprite, comme à San-Juan de Ortega et qui dénotent les sites concernés ! Concernant la foule de randonneurs-marcheurs ou faux pèlerins (sans avoir à les juger par avance), il est vrai et j’ai pu le constater que pour ces gens-là c’est devenu un effet de mode au courant porteur. Notamment 200 kilomètres avant Santiago et surtout aux alentours de la borne mythique "100" ou des concentrations et attroupements particuliers se retrouvent pour prendre des clichés souvenirs pires que des "castings" ! D’ailleurs, en nous arrêtant dans une petite auberge située sur la gauche et peu avant la borne citée pour prendre un café, nous avons eu même droit à un poser d’hélicoptère avec la télévision et la presse, de l’invraisemblable ! Mais, je pense qu’il ne faille pas s’arrêter là, ni sur ce genre de détails et ne retenir que l’essentiel du chemin et surtout les personnes rencontrées tout au long et qui font pour moi la vraie valeur du chemin (D’ailleurs c’est ce qui nous reste encore longtemps après présent à l’esprit et de façon très forte et positive au fond de notre coeur !), car ce sont ces mêmes personnes qui nous encouragent, nous rehaussent et nous accompagnent tout au long, même si l’on pense qu’on est seul, or on est jamais seul ! J’ai eu des temps très forts également en 2001 avec la traversée de la France sur la voie de Vézelay, même si toutes les infrastructures en capacités d’accueil n’étaient pas encore partout en place ; je pense en particulier et par respect à Madame Chassain qui a contribué au renouveau de cette voie et consacrée beaucoups d’efforts dans ce sens, qu’elle en soit remercié ici, même si beaucoup la critique ! J’ai eu les mêmes émotions en 2003 avec la voie du Puy en Velay, sauf que là, j’ai été confronté et déçu au système en place du principe de réservation et de confirmer la veille par téléphone portable en marchant ! On peut certes réserver à l’avance avant de partir, mais on ne peut prévoir d’avance un imprévu en cours de route qui compromettrait tout ! De plus, la formule me semble un peu réductrice dans la mesure ou le pèlerin qui chemine ne fait pas dans le "Gastro-touristique", sinon il vaut mieux changer de destination et s’adresser plutôt à un tour-opérator ou encore comme beaucoup font depuis 2001-2003 s’adresser à des prestations de style "Rando-plume" ou "trans-bagagères" !Je pense que le pèlerin qui choisi son statut de pèlerin pendant un cours temps, un ou deux mois, doit se laisser aller à l’improvisation et faire confiance à la providence, sinon celà ne sert plus à rien ! Voilà ce que j’avais à vous dire et vous répondre en approuvant certains de vos points de vue et idées du chemin. Denis, pèlerin de Saint-Jacques de Compostelle et pèlerin de Dieu et humble petit serviteur devant l’Eternel. Dans la paix, la joie et l’amour de Notre Seigneur Jésus le Christ et en communion de prière avec lui. Pace e bene ! Paix et joie !
    Denis, simple pèlerin.

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