Marcher sur la route à contre sens ou pas ?

Sylvain

Je ne conseillerais pas de marcher à contre sens sur la chaussée d’une route de campagne. C’est pourtant ce que semble préconiser le code de la route. Je me sens plus en danger je trouve qu’en marchant à droite surtout dans les virages à gauche où on ne voit pas les voitures qui arrivent en face. Alors bien sûr en marchant à droite ce sont les virages à droite qui sont dangereux. Mais avant de prendre le virage je regarde toujours s’il n’arrive rien derrière. Et la vitesse de marche n’est pas anodine. Le rapprochement avec les voitures qui viennent de derrière est plus lent que si on marche à contre sens avec les voitures en face. Si la voiture est obligée de laisser passer une autre qui arrive en face avant de me doubler elle peut simplement ralentir si je marche à vive allure dans le même sens qu’elle tandis que si je suis à contre sens elle est quasiment obligée de s’arrêter pour laisser passer la voiture et me doubler ensuite (sauf bien sûr si j’ai le temps de passer derrière elle entre temps en me serrant sur le bas-côté). En courant je pense que c’est encore plus vrai. La vitesse d’un bon coureur est presque la même que celle d’un vélo à la montée. Sur les chemins de Compostelle je ne me souviens pas d’avoir eu des frayeurs avec les voitures. Souvent je marchais sur le bas-côté à gauche ou à droite quand il-y-avait une trace. A la sortie de Ponferrada j’ai décidé avec un peu d’appréhension de prendre la grande route plutôt que de suivre le balisage qui faisait faire un contour par des chemins. Mais je n’ai pas regretté mon choix car j’ai marché tout le long sur le trottoir à gauche en sécurité malgré la forte circulation jusqu’à Camponaraya. Par contre avant d’arriver à Burgos j’ai regretté d’avoir décidé de contourner par Castanares pour éviter la grande route car je n’ai pas réussi à traverser l’autre grande route entre Castanares et Burgos à cause de la circulation et de la largeur énorme de la chaussée à plusieurs voix. J’ai dû louper le bon endroit pour traverser puis suivre un joli chemin d’après le guide le long du rio.

8 réponses disponibles

  • 27 septembre
    Pafayac

    Suite à une étude que j’ai menée de façon aussi exhaustive que la vôtre, j’ai personnellement décidé de rouler à gauche sur les routes de France : d’abord c’est plus cohérent vis-à-vis de la circulation ferroviaire, et puis cela peu inciter les Anglais à revenir dans l’UE...
    Ce que je veux dire par là c’est qu’il ne s’agit pas d’une décision individuelle, mais de l’application de règles communes. Cet été j’ai parcouru le Camino del Norte où l’on longe nombre de routes avec peu ou pas de bas-côté : je me suis fait klaxonner par des conducteurs car certains devant moi marchaient à droite et que, respectant la règle, je marchais à gauche. Les automobiles en avaient marre de zigzaguer sur ces routes étroites... Il faut que tout le monde suive la même règle.
    Celle qu’on m’a enseignée est :

    • Lorsqu’on est seul ou qu’on marche en file indienne on doit marcher à gauche, face au flot de circulation pour voir les véhicules qui pourraient nous percuter.
      - Lorsqu’on forme un groupe qui oblige les véhicules à déboîter (ce qu’il faut éviter dans la mesure du possible), on marche à droite dans le sens de la circulation automobile.
      Evidemment, quand il y a un trottoir ou un bas-côté suffisamment large, la question ne se pose pas : on emprunte celui-ci quel que soit son côté.

      " Hors agglomération, vous devez vous tenir sur le côté gauche de la chaussée afin de faire face aux véhicules, sauf si cela est de nature à compromettre votre sécurité ou en cas de circonstances particulières (exemple : zone de travaux)."/quote>

    Voir en ligne : Sécurité Routière

  • 28 septembre
    Belorado

    Bonjour

    Dans ce cas de figure , je me suis toujours efforcé de respecter des règles simples :

    • toujours marcher côté gauche face au danger .
    • Si possible derrière le rail de sécurité .
    • au minimum sur les pointillés quand il y en a .
    • Ne pas déambuler sur la chaussée , même en cas d’absence de véhicule .
    • Avoir également en tête que le danger peut survenir de l’arrière si deux véhicules de doublent .
    • basculer à droite en anticipant en cas d’absence de visibilité .
    • lever la tête pour appréhender le passage d’un véhicule , et s’assurer d’être vu .
    • Au besoin tendre son bras droit pour occuper l’espace et améliorer la distance de sécurité .
    • Ne pas trop descendre sur le bas côté car plus vous vous mettez à gauche , plus les véhicules passent vite .
    • saluer ceux qui font un écart significatif d’un geste de la main.
    • porter des vêtements aux couleurs voyantes .J’ai toujours un gilet fluo dans mon sac .
    • et augmenter sa vitesse de marche pour passer le moins de temps possible dans cette situation de danger .

    Quand on se rend compte que les conducteurs ont de multiples raisons de ne pas vous voir , du moins à temps : la déficience de vue , le téléphone portable au volant , l’alcool , la drogue , les deux cumulés , etc... ça ne donne pas envie de traîner dans ces zones de danger .
    La prudence est de mise .

  • 3 octobre
    Sylvain

    D’accord mais moi je ne vois pas trop l’intérêt de faire la distinction entre marcheurs isolés et marcheurs en groupe. Et puis comme je disais quelqu’un qui fait une marche rapide ou qui court va presque aussi vite qu’un vélo à la montée c’est quand-même un problème non ? Je trouve que le code de la route devrait revoir sa copie. Sur les chemins de Compostelle les marcheurs en groupe sont nombreux alors ça veut dire qu’on occupe les deux côtés de la chaussée s’il n’y a pas de chemin sur le bas côté ? C’est compliqué.

  • 9 octobre
    Cap Compostelle

    lire l’ Article R412-36 du Code de la Route (

    en vigueur depuis le 1er juin 2001

    )
    C’est clair : la règle c’est A GAUCHE, sauf...

    • si le groupe de marche arrive à une intersection, tourne à droite et va de nouveau tourner à droite à "courte" distance (il serait périlleux de faire traverser deux fois la nouvelle voie pour quelques mètres) ;
    • s’il n’y a pas d’accotement utilisable à gauche ou si le côté droit présente moins de risque, voire une mise en sécurité, et dans ce contexte de subjectivité il peut-être utile de rappeler : TOUS du même côté !
      D’où l’usage dans notre groupe :
      « article 1er celui qui mène à toujours raison
      article 2 si celui qui mène à tort, alors on applique l’article 1er. »
  • 11 octobre
    Belorado

    à Cap Compostelle..

    Quel humour ...
    Franchement , voilà une question sérieuse tournée en dérision sous prétexte d’un rappel à la loi .
    On est littéralement subjugués par autant de sens pratique . Du Courteline pur jus ...
    Pas sérieux pour un sujet lié à la sécurité de chacun d’entre nous .
    En tant que pèlerin novice , je lis ça et je ne sais encore moins comment me comporter ...dans cette situation qui n’admet pas les approximations et les interprétations ubuesques ..

    J’ai déjà donné mon avis en tant que Pélerin marchant seul .Je m’applique ces mesures depuis plus de 15 ans , et je suis toujours là .

    Ma pire expérience de bord de route , c’est au Portugal, entre Lisbonne et Porto .Routes étroites , pavées , peu larges , et strictement aucun espace pour poser ses pieds en dehors , et des flux de circulation intenses et très rapides ...
    Dans cette situation , il faut serrer les fesses et avancer en vigilance maximale , le regard toujours fixé sur le danger ..

    Toujours à gauche ...sauf si....etc..le bons sens fera le reste ..Quant aux groupes ? c’est une autre histoire ..

  • 12 octobre
    Sylvain

    "Un groupe de marcheurs nombreux doit de préférence marcher sur le bord droit de la chaussée car il est assimilé à un véhicule lent puisque qu’il tient une large place sur la chaussée s’il n’est pas en file indienne". Qu’on m’explique alors pourquoi un marcheur isolé et a fortiori un coureur ne pourrait pas être assimilé à un cycliste à vitesse lente. Alors ok un marcheur peut se rabattre sur le bas côté en cas de danger. Mais on entend les voitures arriver aussi par derrière et on peut jeter quelques coups d’oeil en arrière comme un cycliste. Bon j’ai peut-être tort mais je trouve toujours que marcher ou encore pire courir en face des voitures qui foncent sur moi je ne trouve pas que c’est mieux.

  • 13 octobre
    Anthume

    Il y a quelques années se construisait l’autovia del Cantabrico. Entre parenthèses un chantier pharaonique. Le camino partageait son chemin avec des norias de camions-benne. Je marchais sur le bord gauche et il n’y avait pas de bas côté mais un énorme fossé. D’un coup sont arrivés à mon niveau deux poids lourds, un dans chaque sens. Ils se sont croisés à mon niveau sans freiner : boulot - boulot. J’ai dû instantanément plonger dans le fossé : c’était ça ou la collision. Si je n’avais pas vu celui des deux qui m’arrivait droit dessus, je ne jurerais pas que j’écrirais cette anecdote. Autrement dit si j’avais marché à droite.

  • 13 octobre
    Sylvain

    Alors j’ai rien dit. Mais à cette règle de marcher à contre sens il est rajouté à l’article R412-36 : "toutefois les infirmes se déplaçant dans une chaise roulante et les personnes poussant à la main un cycle, un cyclomoteur ou une motocyclette doivent marcher sur le bord droit de la chaussée". D’ailleurs un pèlerin qui a un chariot pourrait éventuellement être rangé dans cette catégorie. Donc ces personnes et les groupes qui occupent une large place sur la chaussée sont assimilés à des véhicules lents ne pouvant pas instantanément se mettre sur le côté face au danger. C’est peut-être ça la logique. Alors qu’une personne seule peut le faire. Moi en fait sur une route fréquentée je regarde souvent en arrière et je me mets sur le côté dès qu’il y a une voiture. J’ajoute que le danger peut aussi venir des voitures qui doublent en face de moi. Est-ce que ce ne sont pas celles-ci les plus dangereuses lancées à pleine vitesse ? J’ajoute encore qu’en plus des virages à gauche qui posent problème il-y-a aussi les bouts de côtes où on ne voit les voitures en face qu’au dernier moment. Mais je me trompe sans-doute. Je souhaiterais peut-être une année faire le camino del norte en espérant qu’il n’y ait pas de passage aussi dangereux que celui que vous avez emprunté sur le chantier de l’autoroute.

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